
Le Gouverneur de la province de la Lomami, Maître Iron-Van Kalombo Musoko, a présidé ce samedi à la Salle Diocésaine de la Procure de Kabinda, les travaux de la deuxième session du Comité Provincial de Pilotage (COPIL) du Programme d’Investissement pour la Forêt et la Restauration des Savanes (PIFORES).
Le PIFORES, un partenaire engagé pour la gestion durable des ressources naturelles
Empêché de prendre part à la cérémonie, le Ministre provincial de l’Environnement s’est fait valablement représenter par son collègue en charge de la Jeunesse, Joseph Kabobo Bilolo. Ce dernier a, rendu un vibrant hommage au partenariat fructueux entre le PIFORES et l’exécutif provincial, saluant les efforts conjoints déployés en faveur de la préservation de l’écosystème et de la gestion durable des ressources naturelles dans la province de Lomami.

Un engagement réaffirmé pour la réussite du Programme
Dans son allocution d’ouverture, le Gouverneur Iron-Van Kalombo a réaffirmé l’engagement de la Province à accompagner le PIFORES dans sa mise en œuvre. Il a invité l’Unité de Coordination du Programme (UC-PIF) à « travailler de manière responsable » tout en impliquant pleinement les services techniques provinciaux afin de surmonter les contraintes susceptibles de freiner l’exécution des activités.

Le chef de l’exécutif provincial a également encouragé les participants à formuler des recommandations concrètes pour renforcer l’impact du Programme sur le développement durable, l’amélioration des conditions de vie des communautés et la gestion responsable des ressources forestières.
Des premières réalisations encourageantes à la Lomami
Dans sa présentation technique, M. Affermi Kufinu, Expert en SIG, GBD et Aménagement du Territoire, représentant du Coordonnateur national de l’UC-PIF, a dressé le tableau des avancées enregistrées dans la province. Il a notamment annoncé le démarrage en janvier 2026 de la mission des Assistants Techniques chargés d’appuyer l’aménagement du territoire dans les provinces ciblées. Cette mission consistera à élaborer 1 Plan Provincial d’Aménagement du Territoire (PPAT) et 5 Plans Locaux d’Aménagement du Territoire (PLAT).

De plus, le recrutement prochain des Agences Locales d’Exécution (ALE) permettra la mise en place de 72 Comités Locaux de Développement (CLD) et 72 Plans Simplifiés d’Aménagement du Territoire (PSAT). Le Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) est déjà opérationnel, tout comme la stratégie de prévention et de prise en charge des Violences Basées sur le Genre (VBG).
Des équipements déjà disponibles pour les activités communautaires
Pour préparer le déploiement des activités sur le terrain, le PIFORES a procédé à l’acquisition de matériels aratoires (arrosoirs, houes, machettes, etc.) et de plus de 2,2 millions de sachets en polyéthylène destinés aux pépinières. Le projet s’est également doté de matériels roulants :
Tracteurs : 1 pour Kamiji (1.000 ha), 4 pour Luilu/Luputa (3.500 ha), 1 pour Ngandajika (1.200 ha) et 2 pour Kabinda (2.800 ha) ;
24 motos, 4 jeeps Pick-up, 12 tricycles et 4 camions pour l’encadrement technique et l’évacuation des produits agricoles.

Le PIFORES a par ailleurs noué un partenariat d’anticipation avec les fermiers privés de la Lomami, créant ainsi 108 emplois permanents et plus de 4.500 emplois temporaires lors des saisons culturales A 2025 et B 2026.
Un cadre d’échanges et de planification pour un développement durable
Les participants ont attentivement examiné les différentes composantes du PTBA 2026, articulées autour des cinq axes stratégiques du Programme. À l’issue des échanges, le Plan, dont le coût global s’élève à 7.083.873 USD, a été validé à l’unanimité, suscitant la satisfaction du Gouverneur de Province qui a salué « une étape majeure pour le développement durable de la Lomami ».

Pour rappel, le PIFORES est un programme du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, doté d’un budget global de 300 millions USD et financé avec l’appui de la Banque mondiale. Il vise à améliorer la gestion des paysages forestiers et à renforcer les moyens de subsistance des communautés dans huit provinces du pays, dont la Lomami, sur une période de sept ans (2022-2029).
Les principales composantes du projet
Le projet s’articule autour de cinq composantes complémentaires qui visent à renforcer la gestion durable des ressources naturelles et à améliorer les conditions de vie des populations dans les zones ciblées. Il met d’abord l’accent sur le renforcement de la planification de l’utilisation des terres et de la gouvernance environnementale, afin d’assurer une exploitation rationnelle des ressources. Il prévoit également le développement des chaînes de valeur agroforestières, contribuant à la fois à la durabilité des paysages et à l’amélioration des moyens de subsistance des communautés locales.
En outre, le projet promeut une chaîne de valeur durable pour l’énergie et la cuisson efficace, dans le but de réduire la pression exercée sur les forêts. Il intègre aussi des approches innovantes de mesure, de notification et de vérification (MRV) ainsi que des mécanismes de financement climatique basés sur les résultats. Enfin, une attention particulière est accordée à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation du projet, garantissant ainsi une gestion efficace et transparente de l’ensemble des activités.
Sylvain Fizé Mukadi
![]()