À deux jours de la clôture de l’opération de recouvrement forcé, la Direction générale des recettes de Lomami (DGRLO), antenne de Mwene-Ditu, a mené ce lundi une descente musclée dans le secteur du transport urbain, particulièrement chez les conducteurs de taxis et de motos du quartier Tshibangu Mpata.
Pour exécuter cette opération, la DGRLO a fait appel aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), provoquant une vive tension dans plusieurs parkings de la ville. Ce recours à l’armée, plutôt qu’à la Police nationale congolaise (PNC), a suscité panique et indignation parmi les transporteurs.
Alertée par les conducteurs de motos, la députée provinciale Christelle Keta Katombe, élue de la ville de Mwene-Ditu, est rapidement montée au créneau pour obtenir une solution.
Selon l’élue qui s’est confiée à Zoominfos.net, cette présence militaire était non seulement inappropriée, mais aussi contraire à la vocation républicaine des FARDC, dont le rôle n’est pas de participer à des opérations de recouvrement fiscal.
« J’ai été saisie par plusieurs conducteurs paniqués. Il n’était pas normal que les militaires soient engagés dans une opération fiscale, alors que la PNC est habilitée à encadrer ce genre d’activités », a expliqué la députée Christelle Keta Katombe.
Face à cette situation, la députée a immédiatement saisi le Gouverneur de la province, Me Iron-Van Kalombo Musoko, afin de réclamer le retrait des militaires du terrain de ce mardi.
Le chef de l’exécutif provincial, surpris par cette information, a assuré ne pas avoir été informé de cette initiative de la DGRLO et a promis de donner des instructions fermes pour que les FARDC ne soient plus sollicitées dans le cadre du recouvrement forcé prévu jusqu’à la fin de l’opération.
Cette démarche de la députée Keta Katomba a été saluée par plusieurs conducteurs de taxis et de motos, qui y voient une intervention courageuse et soucieuse du respect des droits des citoyens.
Onesime Tshiunza
