RDC : Aimé Boji démissionne du gouvernement pour briguer la présidence de l’Assemblée nationale

Ce lundi, Aimé Boji Sangara, ministre de l’Industrie en République démocratique du Congo, a officiellement déposé sa démission auprès du Premier ministre. Une décision stratégique, motivée par sa volonté de réintégrer l’Assemblée nationale et de se porter candidat à la présidence de cette institution clé.

Membre du parti Union pour la Nation Congolaise (UNC), dirigé par Vital Kamerhe, Aimé Boji est une figure politique de poids au sein de l’Union sacrée. Sa candidature intervient dans un contexte où, selon plusieurs sources parlementaires, la présidence de l’Assemblée nationale devrait revenir à l’UNC et ses alliés, dans le cadre des équilibres politiques internes de la majorité.

Vital Kamerhe, ancien président de cette chambre, avait lui-même quitté ce poste à la suite d’une motion de défiance qui visait plusieurs membres du bureau de l’Assemblée, dans un climat de tensions croissantes au sein de la coalition au pouvoir. Sa démission avait ouvert une période d’incertitude, avec une succession de tractations politiques autour du contrôle de cette institution stratégique.

Aimé Boji, ancien président du groupe parlementaire PPRD, puis cadre de l’UNC, entend capitaliser sur son expérience parlementaire et gouvernementale pour incarner un nouveau leadership à la tête de la chambre basse. À la tête du ministère de l’Industrie, il a été associé à plusieurs initiatives visant à relancer le tissu industriel du pays et à promouvoir la production locale à travers le programme « Made in Congo ».

La recomposition du bureau définitif de l’Assemblée nationale est un enjeu majeur pour le second mandat du président Félix Tshisekedi. Le choix du président de l’Assemblée influencera non seulement l’orientation des réformes législatives, mais aussi l’équilibre des forces au sein de la majorité parlementaire.

La candidature de Boji pourrait ainsi bénéficier du soutien du camp UNC, mais devra également s’imposer face à d’autres ambitions au sein même de l’Union sacrée.

Elie Tshimpanga

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